Bonjour, je suis Alicéa, et j'ai quatre enfants. Aujourd'hui j'ai des jumeaux, Joakim et Naômie, qui ont six ans et demi, une fille, Léonor, qui a 31 mois et un ange qui aura éternellement 4 mois, âge auquel il a rejoint le royaume des anges et ma soeur Azalée, tuée à 4 ans. Ma vie est certes plus heureuse que celle d'autre personnes, mais elle n'est pas simplement heureuse. Perdre sa soeur jumelle provoque une douleur que peu de gens peuvent imaginer, et que je ne souhaite qu'à celui qui l'a tuée. Perdre son fils montre qu'il ne faut jamais penser que le pire est passé.
Mon fils, tu aurais souffert m'ont dit les médecins, et cela je ne le veut pas.
Mon fils, un coeur malade, pas de greffe possible vu ton âge et ta carte génétique.
Mon fils, quatre mois de grossesse, tu sembles alors malade, mais on ne peut rien affirmer.
Mon fils, cinq mois et demi de grossesse, un garçon qui ne vivra pas dit le gynécologue.
Mon fils, sept mois et demi de grossesse et une césarienne inévitable.
Mon fils, une chance de t'avoir pris dans mes bras ce beau jour.
Mon fils, onze jours de coma profond, une souffrance palpable, une équipe consternée.
Mon fils, un noël à l'hôpital mais sans miracle.
Mon fils, un réveillon 2007 douloureux sans toi.
Mon fils, mort dans mes bras ce jour terrible.
Mon fils, une tombe où est gravée Matthéo N. Cavaillon 21 août/ 27 décembre 2006.
Mon fils, je t'aime, repose en paix.