In utero, votre enfant ne manque de rien. Après, c'est dans son alimentation qu'il trouvera les éléments nutritionnels dont il a besoin. Comment faire les bons choix pour ses repas et prévenir ainsi d'éventuelles carences ? Il suffit de garder en tête qu'il a des besoins spécifiques jusqu'à 3 ans. Et ce, même si vous êtes de plus en plus tentée de lui servir les mêmes plats et dans les mêmes quantités que pour le reste de la famille...
Plus un bébé, pas encore un adulte
Chacun son plat
A la fin de sa première année, votre enfant n'est plus un bébé, mais pas encore un adulte. Pourtant c'est à cet âge que la perception des parents vis-à-vis de leur enfant évolue : désormais, il s'assoit sur sa chaise haute pour manger en famille et expérimenter de nouvelles saveurs avec ses parents. C'est « un grand ». Alors pourquoi ne pas lui servir le même repas dans les mêmes quantités que le reste de la famille ?
« Je donnais à mon fils de 9 mois un bout de pain trempé dans la sauce épicée du couscous, avant de lui servir la même assiette que nous » regrette aujourd'hui Charlotte. En effet, les tout-petits doivent encore bénéficier d'une alimentation particulière : la diversification alimentaire n'est pas terminée et tous les aliments ne sont pas encore adaptés à leur jeune appareil digestif.
En effet, leur barrière intestinale peut être encore immature et leur système immunitaire reste fragile. Par ailleurs les quantités servies aux adultes sont disproportionnées par rapport aux besoins réels des bébés qui sont toujours spécifiques jusqu'à 3 ans : la portion de l'enfant doit correspondre environ au quart de celle donnée à l'adulte, pensez-y quand vous lui servez son assiette de purée et de poisson en même temps que la vôtre. La vigilance est donc de mise, et l'oubli régulier de ces contraintes peut parfois être à l'origine de déséquilibres nutritionnels.
A chaque âge, son lait
C'est durant la première année de sa vie que la croissance de votre enfant va être la plus importante : sa taille augmente de 50% et son cerveau de 25%. C'est aussi souvent cette année, à 10 mois et demi environ que le lait 2ème âge ou maternel est abandonné au profit du lait de vache, à tort. En effet ce dernier apporte 25 fois mois de fer et 4 fois moins d'AGE que le lait infantile, sans parler du surplus en protéines qu'il contient et qui surcharge l'organisme des tout-petits.
C'est pourquoi selon les recommandation du PNNS (Programme National Nutrition-Santé, « La santé vient en mangeant et en bougeant » octobre 2004), le lait maternel ou le lait 2ème âge doit rester l'aliment de base de l'enfant jusqu'à un an. Au-delà, les pédiatres recommandent le lait de croissance jusqu'à 3 ans.
Un apport quotidien d'au moins 500 ml permet de fournir les éléments essentiels à cette croissance rapide : le fer qu'il contient participe aux défenses de l'organisme de votre bébé, les acides gras essentiels sont indispensables au développement de son cerveau, le calcium et la vitamine D participent à la construction de son squelette.